Histoire de Grenay

Un peu de géographie

La commune de Grenay fait partie du Canton d’Heyrieux et de l’arrondissement de Vienne.

Le village est perché sur sa colline à une altitude moyenne de 300m. C’est le dernier village du Nord Isère, à 30 kms à l’Est de Lyon.

D’après le célèbre géologue Penck, Grenay possède le plus bel amphithéâtre moranique d’Europe. Les énormes pierres « erratiques » c’est-à-dire des blocs mégalithiques chariés par les glaciers sont nombreux à Grenay. La plus importante étant sans conteste la « Pierre Jacques ».

A voir

A quelques pas de sa charmante petite place, en direction du Presbytère, à partir d’une table d’orientation, on peut admirer les dix-sept clochers environnants et jouir d’un splendide panorama sur les Alpes avec l’un des plus beau mont d’Europe : le Mont-Blanc.

De nos ancêtres romains et gallo-romains, nous pouvons encore voir chemin des Fontaines l’ensemble constitué de deux arches en pierre en parfait état où se déversent encore les sources ainsi captées ainsi qu’une guérite en pierre de taille.

Un peu d’histoire

Au temps Gallo-Romain, Grenay s ‘appelle « Grinniaco » qui veut dire Grenier. Car les villages alentours venaient y déposer leurs réserves de  blé, les estimant plus en sécurité du fait de sa situation au promontoire qui permettait de distinguer des ennemis éventuels de très loin et de pouvoir mettre à l’abri les précieuses écoles en cas d’attaque.

Depuis l’Antiquité, Grenay gagne sa population en échange d’un déboisement important pour apporter assez de nourritures et voit se développer la polyculture.

Du Moyen-Age jusqu’à la Renaissance, le village fut au fil des siècles dépendant de différents seigneurs dont les plus importants : Les Sires de Chandieu  au XXIème siècle.

Il ne faut pas oublié l’Eglise qui à cette époque jouait une place prépondérante dans la vie de tous. C’est de l’Abbaye d’AInay que Grenay est redevable de son vocable Saint-Pierre.

Dès le Moyen-Age, le village est lié au prieuré de Sainte-Marie de Poulieu.

A cette époque, c’est un village pauvre spécifiquement agricole avec des maisons basses tournées vers le soleil levant. Il a encore, de nos jours, son visage du XVIIème siècle. Cependant existait dans le village une chose bien singulière un « procureur syndic » qui permettait aux pauvres de faire valoir leurs droits.

C’est à la Révolution que Grenay auparavant dépendant du Mandement de Fallavier et de celui de Colombier, obtint son statut de Municipalité. Le 1er corps municipal fût créé le 14 décembre 1789.  Notre 1er Maire fût M. Benoit Saunier en 1793.

Notre village à partir du XIXème siècle

Il est toujours spécifiquement agricole avec polycultures et élevage. Les forêts même fortement décimées restent importantes.

Les maisons n’ont pas changé avec toujours une salle commune avec sol en terre battue, cheminée et d’une chambre carrelée.

L’entre-deux guerres

Nous avons peu d’éléments sur cette période concernant notre village. Nous ne pouvons que déplorer sur les 467 habitants de l’époque la perte de 19 hommes.

Un des survivants et sûrement le plus connu de Grenay Louis Charbonnier, décoré, devint instructeur dans l’Armée US et certainement le premier natif de Grenay à découvrir l’Amérique…

Notre Eglise

Durant des siècles, elle a beaucoup souffert, elle fut une première fois détruite et ne se trouvait pas à l’origine à son emplacement actuel.

C’est en 1859 que la municipalité avec l’important soutien financier de la population fait l’acquisition d’un immeuble et d’une vigne pour le nouvel emplacement pour bâtir l’Eglise et créer un jardin rural. C’est en 1862 que notre église actuelle voit le jour.

Il faudra attendre 1895 pour l’horloge publique

Dans le Beffroi du clocher se trouvent 3 cloches :

La plus petite 60kg vieille de 252 ans portant l’inscription « Sit Nomen Domini Benedictum » : « Que le nom du Seigneur soit béni ».

Sa fixation n’a pas permis l’électrification.

La seconde de 160kg porte l’inscription « Eugénie » : Cloche des Poilus.

La troisième environ 540kg porte le nom de « Marguerite » : Cloche de la Victoire.

La Mairie-Ecole

Cela a toujours été un dossier épineux. Ce n’est qu’en1911 après plus d’un siècle après la création de notre Municipalité et la création de l’Ecole pour les garçons puis pour les filles que le sujet revient à l’ordre du jour.

Tous sont d’accord pour que ce lieu soit situé sur la place du village. Après un premier terrain cédé par M. Villard qui s’avérera par la suite trop petit, le choix se porte sur un autre terrain. Celui de Mme et MR Julien qui récupère en contrepartie le bâtiment, la cour et le jardin utilisés pour les écoles publiques.

Finalement, la Marie fera l’acquisition des deux terrains en 1913.

Cependant ce n’est qu’en 1954 grâce à la persévérance de nos élus que les travaux commencent et l’inauguration en 1955.

Le Monument aux Morts

C’est en 1920 que sa construction est décidée. La population sera tellement généreuse que l’inauguration aura lieu dans la même année.

Quelques dates :

1911-1935 : Arrivée de l’eau courante.

1921-1932 : Arrivée de l’électricité.

Si vous voulez en savoir un peu plus, n’hésitez pas à lire « Si Grenay nous était conté »  de Monique Pinot-Latour qui est une vraie bible sur l’histoire de Grenay.

Ce que je veux dire c’est qu’une chose ressort dans cet ouvrage sur Grenay aux cours des siècles, c’est l’incroyable générosité et solidarité de ses habitants. Ils ont permis à notre village d’être ce qu’il est actuellement : Un charmant village sur les hauteurs de ce joli coin de France que l’on peut voir grâce à son clocher à des kilomètres à la ronde.

Source : « Si Grenay nous était conté » de Monique PINOT-LATOUR
« Grenay Sa Moraine … Son Histoire » de Jacques Saunier